SAUZET

Empreinte d'une sensibilité singulière, l'architecture de Maurice Sauzet s'est construite en dehors, si ce n'est à rebours de la pensée moderniste. Son vocabulaire, en harmonie avec l'homme et le paysage, puise au contraire dans le registre évanescent des émotions et des perceptions ; une orientation fondatrice qu'il doit à sa découverte, très tôt dans sa carrière, de l'architecture traditionnelle japonaise et de l'esprit du bouddhisme zen.

Destiné à nourrir l'inspiration des architectes d'aujourd'hui, et propre à aider de futurs habitants à clarifier leurs désirs, cet ouvrage a été pensé comme un manuel, un outil concret au service d'une conception au diapason du monde.

S'appuyant sur deux réalisations, une création et une rénovation de maisons, l'auteur y livre pas à pas les principes de sa pensée et sa méthode de travail. Au centre : la prise en compte des attentes de ceux qui y vivront, l'ajustement subtil au site de construction et, par-dessus tout, la recherche directrice de « prises sensibles ».

Autrement dit, la quête, toujours exigeante et à chaque fois nouvelle, de dispositifs - ouvertures, cheminements, ombrages. - capables d'accorder la matérialité et la force de l'architecture à l'immatérialité et la fugacité des ressentis humains.

A travers textes, plans, croquis, entretiens, cette monographie explicite les fondamentaux d'une architecture naturelle.

Les principes qui l'animent sont présentés dans leur proximité avec les temples zen au Japon et selon une deémarche phénoménologique. A partir de ces principes les plus simples et les plus directement ressentis par chacun, cette architecture - qui remet en question enseignement et pratique - ouvre à l'émotion de la relation saisissante à la nature et au monde. Les oeuvres, les parcours et les rencontres manifestent comment s'est approfondie au fil du temps une écologie de l'éveil poétique des plus singulières.

L'architecture naturelle est la description d'une habitation qui associe l'homme et le monde naturel : lumière, ombre, horizon, arbre, fleurs...

L'auteur nous révèle une dimension de l'architecture pratiquement inconnue en Occident, sa méthode de conception étant issue de l'architecture bouddhiste Zen.

Au-delà de l'espace universel de l'utopie moderne, et au confluent de l'architecture, de la géographie et de l'orientisme, trois auteurs s'interrogent sur la découverte du sens des lieux dans cette fin du XXeme siècle.

"A travers des plans, des croquis et des photos, est explorée une architecture de la présence au monde qui est à la fois espacement et jointure..."

Habiter l'architecture approfondit le sillon tracé par les deux ouvrages précédents. Il poursuit l'illustration d'une théorie où l'homme et le monde cessent d'être opposés.

A travers quarante-trois mots et dix maisons, ce livre traite des dimensions pratiques et théoriques de l'architecture naturelle. Celle-ci trouve sa source dans l'enchantement éprouvé dans certains temples d'Extrême-Orient, où l'espace exalte l'union et la communion des hommes avec le monde.

Les valeurs de l'habiter, étonnamment oubliées, sont ici illustrées de manière significative par des textes, des croquis et des photos.

La rupture entre les oeuvres humaines et la nature, ouverte par l'Occident depuis l'Antiquité jusqu'au Mouvement moderne, est fortement contestée par cet ouvrage qui se présente comme un manifeste alternatif d'architecture contemporaine.

"Le sens de l'espace au Japon", c'est le déploiement du monde japonais, de la terre d'un certain archipel à la manière dont le moi s'y définit dans son rapport avec les choses et avec autrui.

C'est l'organisation des parcours dans un jardin promenade, l'agencement des pièces dans l'ancien palais du Shôgun à Edo...

On en tire ici les leçons pour une architecture naturelle, en prise concrète avec les sens de notre corps dans le paysage.